L’origine du tir à l’arc se perd dans la nuit des temps. Il n’est pas de peuplade en un coin du monde, qui n’ait pas, elle-même découvert le tir à l’arc, exception faite cependant de l’Australie, ce continent étrange dont les indigènes inventèrent le boomerang et s’en contentèrent ajuste titre d’ailleurs.On a trouvé dans des grottes d’Espagne, des peintures rupestres évaluées à 10 000 ans avant J.C. On a découvert également un arc fossilisé dans des tourbières anglaises et dans des fouilles de cités lacustres suisses de 8 000 ans. Il est certain, de plus, que ces arcs n’étaient pas les premiers.
Le matériel s’est vite perfectionné : bois durci au feu, flèches en pointes dentelées, utilisation de la pierre, de l’os et de l’empennage de plumes. Par contre, de nos jours encore la plupart des tribus africaines ne connaissent pas cette dernière amélioration indispensable quant à la précision du tir.
Rapidement dans la haute antiquité, les contrées peu pourvues en bois ont fabriqué des arcs par collage de bandes de cornes, d’os, de nerfs et de tendrons créant ainsi les premiers arcs » composés « , l 000 ans avant les arcs actuels.
La littérature abonde de récits hauts en couleur concernant l’arc et le tir à l’arc. Le premier grand archer connu serait Ulysse. Mais tes Egyptiens, les Perses, les Assyriens et tous les peuples de notre civilisation antique sans oublier certaines peuplades de l’Extrême-Orient eurent des armées composées uniquement d’archers, souvent des mercenaires originaires d’une même région.
Les Romains n’employaient l’arc que pour la chasse. C’est ainsi que les archers numides rallièrent l’armée de Scipion l’Africain et que Annibal fut battu à Zama en 202 avant J.C. En Afrique, en Amérique, l’arc fut essentiellement un arc de chasse souvent sans grande